En 1940, depuis le début Janvier, Tino Rossi et Mireille Balin sont en Italie, où Mireille tourne le film Les Cadets de l'Alcazar d'Augusto Genina.
En Février 1940, à Rome, Tino Rossi retrouve Jean Renoir. Chacun doit y tourner un film : La Tosca pour Jean Renoir - avec Viviane Romance et Michel Simon et Fiesta pour Tino Rossi et Mireille Balin. Bien qu'engagé et que le film doive se tourner à la mi-1940 en trois versions : italienne, espagnole et française, le film Fiesta ne verra finalement jamais le jour, en raison de la dégradation de la situation mondiale.
Le 6 mars 1940, Tino Rossi est de retour en France, à Paris, où il fait sa rentrée ce jour sur les ondes de Radio-Cité. Il y donne 5 concerts radiophoniques (6, 13 , 20, 26 mars et 4 avril 1940) accompagné par l'orchestre de Georges Tzipine.
La classe d'âge de Tino Rossi est rappelée par l'armée. Tino est mobilisé le 20 avril 1940 et se retrouve affecté à la caserne de Nice, au dépôt n°152, le 25 avril 1940. Tout cela amuse d'ailleurs les gradés et les rappelés d'avoir en leur caserne une telle célébrité !
À cette même période, les parents de Tino Rossi sont hébergés à Cannes, pour être au plus près de leurs 3 fils qui ont tous été mobilisés. Nota : Tino est avec un de ses frères dans la même caserne.
Ci-dessus : au dépôt n°152 à Nice, les mobilisés du secteur sont bien heureux de poser avec la vedette Tino Rossi, mobilisée avec eux !
Photographie X - Avril 1940 - Coll. C. R-V.
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Tino Rossi, n'enregistre aucun titre sur disque en cette année 1940 en France. Il déclarera plus tard que le cœur n'y était pas à cette époque-là.
Après l'invasion de la France par l'ennemi allemand et la défaite de Juin 1940, Tino Rossi est démobilisé et reste dans le sud de la France.
Il convient de préciser, à toutes fins utiles, que durant les quatre années que durera le régime d'occupation, Tino Rossi ne se rendra à Paris qu'un minimum de fois, de manière très-ponctuelle et ce, pour un nombre fort restreint de galas, nonobstant les ponts d'or mirifiques que certains organismes téléguidés par une certaine propagande lui proposeront.
En 1941, sa carrière cinématographique parvient à se poursuivre tant bien que mal en zone dite libre, en particulier avec Le soleil a toujours raison (tourné entre fin Mai et Juillet 1941).
Le film produit par la firme Miramar sort cette même année en zone dite libre, mais il est mal distribué en zone occupée car n'étant pas produit par une société de droit allemand : il ne passera en zone occupée qu'en 1943.
Ce film adapté d'une nouvelle de Pierre Galante, est dialogué par l'auteur et Jacques Prévert. La distribution en est prestigieuse : Micheline Presle, Pierre Brasseur, Charles Vanel, Édouard Delmont, Charles Blavette et Germaine Montero.
Dans ce film, réalisé par Pierre Billon et mis en musique par Joseph Kosma (qui cache ses origines israélites sous le pseudonyme de Jean Marion), il interprète Le chant du gardian de Louis Gasté et Jean Féline.
Ci-dessus : Tino Rossi en plein jardinage dans une mise en scène façon " pris sur le vif " dans sa propriété perchée sur les hauteurs de Cannes - la Villa Catari .
Photographie Ostier - Mars/Avril 1941 - Coll. C. R.V.
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Ci-contre : le reportage photographique avec Tino et Mireille Balin (sans le cliché ci-dessus) sera publié dans Vedettes du 19 avril 1941 (Coll. C. R-V.)
Ci-dessus : affiche Tino Rossi - Columbia, imprimée à Monaco, en raison de l'installation quasi-permanente de Tino Rossi en zone dite libre durant l'occupation.
Lithographie Imprimerie Monégasque - d'après André - 1941 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi et Mireille Balin de retour à Paris le 5 juin 1941 dans la matinée.
Photographie A.B.C - 5 juin 1941 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi chez lui pour quelques jours au 35, rue de Berri à Paris.
Photographie Roger-Viollet - 5 juin 1941 - Coll. C. R-V.
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Ci-contre : Tino Rossi lors de la répétition le 6 juin 1941 le matin. Photographie Le Matin (très retouchée!) - Coll. C. R-V.
Ci-dessus : Tino Rossi sur la scène du Grand Palais, pour le Gala de la France Européenne. Photographie NORA - 7 juin 1941 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi sur la scène du Grand Palais, pour le Gala de la France Européenne. Photographie Roger-Viollet - 7 juin 1941 - Coll. C. R-V.
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À partir de la fin Août 1941, dans la région de Royan, commence le tournage du film Fièvres sous la direction de Jean Delannoy, qui parlera d'un « succès mondial, peut-être le plus grand de toute [sa] carrière », avec Madeleine Sologne, Jacqueline Delubac et Ginette Leclerc.
Outre la chanson Maria (de Roger Lucchesi et Jean Féline), il y chante l'Ave Maria de Schubert, qui va vite devenir l'un de ses tubes, plébiscité notamment durant la Seconde Guerre mondiale par les prisonniers qui jonchent les planches de billets en le réclamant à Tino Rossi.
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En 1942, Tino Rossi en ce mois de janvier est à Marseille. Mais il repasse par Paris. Il donne pour quelques fois durant cette si difficile période des concerts radiophoniques.
Ci-dessus : en raison des pénuries de carburant, Tino Rossi est contraint de rouler en vélo-taxi. Ici, à Cannes, en Mars 1942.
Photographie DNP - Mars 1942 - Coll. C. R-V.
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La situation devient encore plus dure à supporter pour tous les français. En plus des pénuries alimentaires et de carburant qui se multiplient, même la matière pour fabriquer les disques manque sérieusement, du fait du pillage organisé par l'occupant de toutes les matières premières : la pâte pour fabriquer les disques manque ! On en arrive même à recycler les vieux disques à saphir hors d'âge en les passant à la broyeuse... On fabrique la pâte avec tout ce que l'on trouve... Il en résultera souvent une qualité d'audition fort dégradée, avec des disques qui "grattent".
Même le beau papier manque pour la fabrication des étiquettes des disques : finie la belle encre dorée sur le beau papier noir-brillant... L'on se contentera juste de papier blanc très ordinaire et d'encre noire, marron ou bleue de basse qualité pour les disques...
De surcroît, la cire pure que l'on emploie pour enregistrer la voix en studio, manque, elle aussi... Ainsi, l'on rabote les flancs pour refaire des prises et surtout l'on n'enregistre que très peu de disques... (sans compter la censure...).
Les temps sont très durs et Tino Rossi ne pourra enregistrer en cette année 1942 que 6 chansons, soit seulement trois 78 tours sur une seule année ce qui est ridiculement faible. L'année 1942 sera la pire année en France au niveau enregistrement et fabrication de toute l'histoire du disque...
Ci-dessus : programme publicitaire du gala La Nuit du Cinéma du 28 mars 1942. (Coll. M. Alain Brochet.)
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Ci-dessus : Tino Rossi dans la loge du Gaumont-Palace, à Paris, pendant le gala La Nuit du Cinéma.
Photographie Lido - 28 mars 1942 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi en plein jardinage dans une mise en scène façon " pris sur le vif " dans sa propriété perchée sur les hauteurs de Cannes - la Villa Catari .
Photographie Ostier - Printemps 1941 - Coll. C. R.V.
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En 1943, dans Le Chant de l'exilé, réalisé en 1942 par André Hugon et brillamment dialogué par Yves Mirande, devenu Basque, Tino Rossi chante Paquita et Ce matin même (paroles d'Édith Piaf), puis s'engage patriotiquement dans les Pionniers du Sahara, au grand dam des autorités allemandes qui voient dans ce scénario une propagande en faveur de la Résistance.
Quelques mois plus tard, sort Mon amour est près de toi (de Richard Pottier), seul film tourné par Tino Rossi sous l'égide de La Continental allemande, distribuée en France par Tobis Films. Les chansons de ce film (Madame la nuit, Quand on est marinier, J'ai deux mots dans mon cœur et Quel beau jour, mon amour) sont signées notamment Vincent Scotto, Roger Lucchesi et Francis Lopez, jeune dentiste débutant dans la chanson...
Le film Le Chant de l'Exilé, ainsi que les films précédents Fièvres et Le Soleil a Toujours Raison sont d'ailleurs attaqués avec virulence par le journal collaborationniste Je suis partout. Dans cette rédaction, les journalistes exècrent la personne de M. Tino Rossi. N'en déplaise à la presse de collaboration, Tino reste Tino et le public lui conserve tout son amour durant ces années noires.
Durant cette année, Tino Rossi se produit très peu en public. Il limite d'ailleurs au strict minimum ses apparitions à Paris. Ainsi nous ne notons que quelques galas donnés en cette année 1943, et encore s'agit-il de galas de charité, dont Tino ne touche aucun cachet.
Le mois de Février 1943 se distingue par la tournée de Tino Rossi en Belgique durant deux semaines. Dans cette période de grand désarroi, les distractions sont rares. Dès son arrivée en gare de Bruxelles, Tino Rossi est accueilli comme un roi en Belgique. Le public belge qui subit de plein fouet le froid de l'hiver, les restrictions, les pénuries et les menaces de toutes sortes, accueille Tino Rossi à bras ouverts. Des fans se privent de cigarettes pour lui offrir un ou deux paquets... À Bruxelles, l'Hôtel Métropole est pris d'assaut... Tino est invité partout chez des particuliers désireux de l'approcher... Le cortège de ses admiratrices d’outre-Quiévrain lui déclare son amour inconditionnel directement ou par lettre interposée... D'autres lui écrivent pour lui demander de l'aide... Ou pour chanter des chansons. Parmi, sont souvent demandées l'Ave Maria de Schubert, Catari-Catari, Quand tu reverras ton village et Bonsoir à la France...
Ci-dessus : Tino Rossi accompagné de ses musiciens en gare de Bruxelles, tentant une arrivée discrète en Belgique, en ayant quitté le train à contre-voie.
Photographie Némerlin - 5 février 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi en gare de Bruxelles rejoint et cerné par les fans, sous protection de la Police Communale.
Photographie Sipho - 5 février 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi en gare de Bruxelles rejoint et cerné par les fans, sous protection de la Police Communale.
Photographie Némerlin - 5 février 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi lors d'un répétition sur une scène bruxelloise, en discussion avec un membre de la direction du lieu de spectacle (à préciser : Palais des Beaux Arts ou Théâtre Empire)
Photographie Némerlin - 13, 14 ou 15 février 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi lors d'un gala sur une scène bruxelloise (à préciser : Palais des Beaux Arts ou Théâtre Empire)
Photographie Némerlin - 13, 14 ou 15 février 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : dépliant-souvenir de la tournée de Tino Rossi en Belgique (type 1 sans fenêtre) édité par Les Spectacles Maison Bleue, contenant une photoglyptie de l'artiste.
(Février 1943 - Coll. C. R-V.)
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Ci-dessus : dépliant-souvenir de la tournée de Tino Rossi en Belgique (type 2 avec fenêtre) édité par Les Spectacles Maison Bleue, contenant une photoglyptie de l'artiste.
(Photographie STAR - Février 1943 - Coll. C. R-V.)
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Ci-dessus : carton d'invitation à la messe commémorative en la mémoire de Napoléon Ier, Empereur des Français - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi en l'église Saint-Louis des Invalides, rendant hommage à Napoléon Ier - Empereur, par son art.
Photographies Zucca - 9 mai 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : les deux livrets miniatures (10x13cm) de chansons de Tino Rossi parus en 1943.
Décembre 1943 - Coll. C. R-V.
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Ci-contre : grand album (24x32) Paul Beuscher de 12 partitions des succès de Tino Rossi, paru en 1943. Inclut les derniers succès du film Le Chant de l'Exilé (Coll. C. R-V).
En 1944, Tino Rossi ne participe qu'à très peu de galas.
Ci-dessus : Tino Rossi présent pour la messe en hommage à Napoléon Ier - Empereur, le 6 mai 1944 à l'église Saint-Augustin à Paris. Tino Rossi discute avec un inconnu.
Photographie X - 6 mai 1944 - Coll. C. R-V.
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Le 24 mai 1944, sort L'Île d'amour, « peut-être le meilleur film de Tino Rossi » selon Jean Tulard qui le compare à Colomba. Également considéré comme le premier film écologiste de l'histoire du cinéma, il met en scène un promoteur immobilier qui veut transformer un village (dont le rôle du maire est tenu par Fernand Charpin) en station balnéaire. La population s'enflamme... Et Tino chante Mon île d'amour, Le joyeux bandit et La complainte corse de Roger Lucchesi.
Ci-dessus : l'acteur Edouard Delmont et Tino Rossi à Paris, angle de la rue de Berri (où il habite) et de la rue de Ponthieu.
Photographie (planche-contact) X - 15 juin 1944 - Coll. C. R-V.
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Tino Rossi décide d'installer sa maman, Eugénie, chez lui, à Paris en 1944.
Ci-dessus: Tino Rossi et sa maman au 35, rue de Berri à Paris.
Photographie X - Février 1946 - Coll. C. R-V.
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Durant l'Occupation, Tino Rossi chante à plusieurs reprises Quand tu reverras ton village, « la chanson d'espoir de tous les prisonniers de guerre », composée pour lui par Charles Trenet.
Tino, en revanche, refuse un cachet conséquent pour enregistrer Maréchal, nous voilà et sollicite très régulièrement de plusieurs médecins, notamment l'oncle O.R.L. du futur journaliste Yves Mourousi, des certificats de complaisance afin de ne pas honorer « certaines invitations pressantes ».
Mais ces échappatoires ne sont pas toujours suffisantes, en cette époque où le droit ne règne pas.
Ainsi, le 1er mai 1942, Tino est cueilli avec Raymond Legrand et son orchestre à l'A.B.C alors qu'il devait y donner sa dernière représentation et conduit manu militari au Théâtre de l'Empire interpréter deux ou trois chansons lors d'un gala en faveur de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, sa participation ayant été affichée la veille, à son insu, malgré avoir « prétexté la fatigue pour ne pas chanter ».
Tino Rossi sera donc obligé de participer à ce concert comme les autres vedettes telles qu'André Claveau, Johny Hess, Anette Lajon, André Pasdoc ou encore Cecile Sorel et Suzy Solidor...
En état d'occupation, l'on ne fait pas ce que l'on veut et l'on fait parfois ce que l'on ne veut pas...
D'autre part, tandis qu'à Marseille Lilia Vetti sauve Georges Cravenne (né Cohen) d'une arrestation par la gestapo, Tino Rossi cache dans son orchestre en tant que pianiste le compositeur juif polonais Norbert Glanzberg, qui deviendra son accompagnateur après la guerre. Édith Piaf, Georges Auric et Mistinguett le protègent alors également.
Pourtant, malgré ce rempart amical, le 2 mai 1943, Norbert Glanzberg est arrêté et condamné à une peine d'emprisonnement de six mois, à Nice, pour détention de faux papiers. Tino Rossi alerte l'actrice Marie Bell. Avec la complicité de l'intendant régional de police Paul Duraffour et d'un gardien de prison corse, ils réussissent à le faire évader au mois d'Août 1943.
Par ailleurs, une ancienne amitié corse liait Tino Rossi à Étienne Leandri, comme lui habitué du Fouquet's, et il connaissait nombre de figures corses du milieu marseillais, dont le parrain Paul Carbone, mort le 15 décembre 1943 dans le déraillement du train de nuit Marseille-Paris provoqué par la Résistance qui visait des permissionnaires allemands, ainsi que son associé François Spirito ; tous deux faisaient des affaires avec l'Occupant.
Comme de nombreuses célébrités, dont la réussite attisait depuis des années bien des jalousies les ennuis vont vite se manifester...
Au commissariat, Tino Rossi est interrogé à propos d'une bande de malfaiteurs corses dirigée par un certain Étienne Léandri avec qui il entretiendrait des relations à déterminer. Tino Rossi reconnaît d'ailleurs connaître l'individu en question, mais ignorer tout de ses activités en relation avec la gestapo.
Outre d'être accusé de marché-noir, Tino est accusé de faire la propagande de l'armée italienne, ce qu'il nie farouchement. Tino Rossi précise que, fin 1941, il avait répondu à un journaliste de L'Alerte lui demandant de formuler un vœu pour son île natale en 1942 : « qu'elle reste toujours française ».
Il lui est aussi reproché d'avoir chanté pour la LVF pendant l'occupation (le 1er mai 1942). L'enquête ultérieure prouvera qu'il y avait été contraint, comme d'autres vedettes d'ailleurs.
Mais de toute manière, le commissaire est d'un parti pris négatif dès le début de l'interrogatoire. Il tombe son masque et se dévoile : « Les Corses m'en ont assez fait voir. Foutez-moi ça au trou !», assène-t-il.
En 1945, les nuages se dissipent enfin.
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Tino Rossi, après cette épreuve difficile, retourne d'abord en studio enregistrer quelques disques. Il nous donnera deux immenses succès d'après guerre de l'été 1945 : Amor amor et le très langoureux Besame mucho.
Puis, Tino retrouve les studios cinématographiques où il tourne le film Sérénade aux Nuages, réalisé par André Cayatte au scénario particulièrement insouciant, où Tino nous donne deux beaux succès : Tango d'un soir et Chanson aux nuages.
Ci-dessus : portrait artistique promotionnel de Tino Rossi pour son premier film tourné après la guerre 1940-45, Sérénade aux Nuages.
Photographie Forster - 1945 - Coll. C. R-V.
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Concernant l'époque de l'occupation, la commission d'épuration réexamine courant 1945 le déroulement de carrière de tous les artistes français pendant l'occupation. Au final Tino se voit sanctionné d'une peine légère. S'il convient de préciser que certains artistes ont été relaxés, d'autres furent sanctionnés légèrement, d'autres très lourdement voire définitivement avec interdiction d'exercer une activité dans le monde du spectacle à vie.
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En 1946, Tino Rossi tourne d'abord le film Le Gardian qui nous fait découvrir le monde gitan. Une partie des extérieurs est d'ailleurs tournée sur les plages de Camargue encore truffées de mines.
Tino Rossi enchaîne avec le tournage du film Destins de Richard Pottier où il tient un double rôle.
Dans le film Destins, la chanson principale du film prévue pour être LE SUCCÈS s’intitule «Destin», un superbe slow-fox orchestré à l'américaine de grande qualité, la musique étant signée Alex Alstone.
Le scénario initial du film Destins prévoyait aussi que Tino interprétât, en français, un negro spiritual avec des chanteurs noirs new-yorkais. Les artistes rejoignant précipitamment les États-Unis, le scénariste Carlo Rim doit vite revoir sa copie.
Puisqu'un enfant tient un grand rôle dans ce film qui doit sortir au mois de décembre, Tino Rossi souhaite une création française de Noël. Pendant des jours, il écoute des multitudes d’airs qui le laissent indifférent, agacé voire moqueur. On lui propose alors d'enregistrer un Noël provençal, mais Tino Rossi s'y refuse tout net et précise : « Non, je ne veux pas de Noël provençal. Je veux un Noël français. »
En désespoir de cause, son impresario Émile Audiffred suggère à Henri Martinet (1909-1985) de jouer au piano une mélodie de Noël intitulée Petit papa Noël, enregistrée à la SACEM le 4 avril 1944, enfouie au fond de ses tiroirs après avoir fait un bide dans leur revue intitulée Ça reviendra !, donnée au théâtre marseillais de l'Odéon pendant la guerre (du 7 au 29 avril 1944) ; le public n'avait pas été touché par la lettre d'un enfant demandant au Père Noël de ne lui apporter ni soldats ni guerre mais de lui offrir le retour de son papa, prisonnier.
Tino, lui, « sent » instantanément la chanson et la fredonne en boucle. Sur de nouvelles paroles de Raymond Vincy, son Petit papa Noël est né... La chanson, qualifiée de « berceuse » dans le scénario, comporte d'ailleurs un couplet jamais enregistré sur disque.
Dans l'urgence, il est alors décidé par Tino Rossi et la Production de remplacer la chanson prévue avec le groupe de gospel par la chanson pour enfant intitulée « Petit papa Noël ».
Ainsi, le 6 novembre 1946, la chanson est-elle enregistrée au studio Columbia et a droit à ses deux prises réglementaires.
Il est finalement retenu, pour la commercialisation, la 2ème prise ayant pour numéro de cire : CL8242-2, malgré d’énormes fortè menant à de considérables distorsions en fin de disque, le niveau d’enregistrement ayant été mal réglé et mal régulé notamment à cause d’un chœur trop imposant, ce qui provoquait de surcroît une usure prématurée des disques dès la première lecture sur un phonographe.
Qu’à cela ne tienne, étant donné que cette chanson n’était en fait qu’un bouche-trou, choisie et enregistrée à la va-vite, et qu’elle n’était pas destinée à devenir le grand succès du film, elle est commercialisée malgré les énormes problèmes techniques survenus durant l’enregistrement…
Le disque est donc commercialisé sous la référence Columbia LF 232 le 18 décembre 1946, jour de la première projection du film Destins dans les salles obscures.
Ci-contre : couverture du supplément catalogue des Disques Columbia (n°9 - Janvier/Février 1947), dont Tino Rossi figure en couverture, dans le nouveau film Destins.
(Coll. C. R-V.)
Coup de théâtre ! Dès la sortie du film, la chanson bouche-trou connaît le succès phénoménal à l’échelle de toute la planète que l'on sait.
De ce fait, Columbia s’est retrouvé devant un dilemme ! « On » avait validé une matrice qui était techniquement mal enregistrée. Si cette chanson était passée inaperçue, ceci n’aurait posé aucun problème à quiconque. Mais dans le cas présent, cette édition devenait problématique, en terme de qualité vu la célébrité acquise par cette chanson.
Il fut donc décidé en 1948 de réenregistrer la chanson « Petit papa Noël » en bénéficiant de surcroît du dernier né des perfectionnements techniques de l’enregistrement des 78 tours.
En effet, depuis Janvier 1948, l’enregistrement n’est plus gravé directement sur un flanc de cire, mais il est au préalable enregistré sur un fil de fer. Cette technique, bien que rajoutant un peu de bruit de fond, présente l’intérêt de mieux restituer les sons aigus, et surtout a pour avantage d’autoréguler les éventuelles saturations de niveau, car le fil de fer a pour avantage d’être quasiment insaturable au niveau magnétique, même si l’on surcharge le niveau d’enregistrement, le fer va réguler naturellement le niveau enregistré s’il est excessif, en l’écrêtant en douceur !
Ainsi, dans le cas présent, si l’on réenregistre la chanson « Petit papa Noël », le problème des saturations dues à un chœur trop imposant disparaîtront « comme par miracle ».
Le 20 février 1948, il fut donc procédé à une nouvelle séance d’enregistrement avec la nouvelle technique du fil de fer, d’où la sonorité sensiblement différente et propre à cette technologie, pour peu que nous comparions avec les deux 78 tours différents et que nous ayons l’oreille musicale.
Un nouveau numéro de cire fut donc attribué, le CL8526. La première prise se déroula sans encombre et fut validée sous le numéro CL8256-1.
Discrètement, la nouvelle matrice remplaça la précédente, ceci ne fut même jamais signalé sur les catalogues des disques Columbia ; le disque conservant d’ailleurs la même référence commerciale LF232…
Seule une attention particulière permet de s’apercevoir de cette discrète substitution (voir ci-dessous)
Ci-dessus : 78 Tours LF232 - Petit papa Noël - CL8242.2 - enregistré le 6 novembre 1946.
Exemplaire pressé en 1947.
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Ci-dessus : 78 Tours LF232 - Petit papa Noël - CL8526.1 - enregistré le 20 février 1948.
Exemplaire pressé en 1949/50.
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Fort du succès de la chanson "Petit papa Noël" dès la sortie en salle du film "Destins" Tino Rossi la chante pour la première fois en public sur la scène de l'A.B.C, lors de sa rentrée le 27 février 1948, où il effectue encore cette année un tour de chant de plusieurs semaines. Il remporte un phénoménal succès rien qu'avec cette chanson... Mais il interprète en introduction : Je rêve aux étoiles, les chansons extraites du film Le chanteur inconnu, ainsi que Adios pampa mia, Heureux le cavalier, l'Ave Maria de Schubert...
En ce premier vrai Noël depuis 1938, voici un cantique laïc qui arrive opportunément pour restaurer la plus traditionnelle des fêtes familiales et répondre aux instructions gouvernementales (pas de chants religieux dans les écoles de la République) mises en place avec zèle par le ministre Marcel-Edmond Naegelen.
Ci-dessus : Tino distribuant son Petit papa Noël aux enfants lors d'une soirée de charité.
Photographie X - Circa 1970 - Coll. C. R-V.
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Dans la foulée de ce triomphe, Tino Rossi multipliera les enregistrements de chants de Noël, notamment Petite étoile de Noël (R. Legrand, J.D. Norman ; G. Diamant, 1952), Noël blanc (1955), version française signée Francis Blanche du fameux White Christmas créé par Bing Crosby en 1941, C'est Noël (H. Betti ; J. Manse, 1956) destiné à Fernandel pour le film Honoré de Marseille, Douce nuit (1960), Noël des enfants oubliés (L. Rossi, P. Levant ; J. Lavande 1968)...
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Avec sa chanson fétiche "Petit papa Noël", Tino Rossi devient, en 1949, le premier chanteur français à obtenir un disque d'or et, pour la circonstance, « le seul à avoir reçu ce disque en or massif 22 carats ».
Ci-dessus : Tino Rossi présentant chez lui, au 40, boulevard Maillot à Neuilly-sur-Seine, son premier Disque d'Or, massif 22 carats, au format 78 Tours/25cm.
Photographie X - 16 février 1975 - Coll. C. R-V.
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Malgré l'opacité volontairement entretenue par l'industrie du disque sur ses records, qu'il soit estimé écoulé à 5,711 millions de 45 tours (singles), 30 millions d'exemplaires, voire « 35 millions, dont 20 millions pour la France seule », Petit papa Noël, « véritable phénomène dans l'histoire de la chanson française », est unanimement considéré comme le titre le plus vendu de l'histoire du disque en France.
Petit papa Noël est aussi, d'après un sondage effectué en 2007 par l'institut CSA56, la chanson préférée des Français avec Ne me quitte pas de Jacques Brel.
Parmi une interminable liste, les versions à l'accordéon d'Yvette Horner (1963) et en allemand (Du lieber Weihnachtsmann) de Mireille Mathieu (1976), celles de Dalida (1960), Yvette Giraud (1962), Nana Mouskouri (1970), Michèle Torr et Claude François (1977), Céline Dion (1981 et 1994, en duo avec Alvin et les Chipmunks), des groupes Boney M. (1986) et Trust (1988), d'Enrico Macias (1993), de La Compagnie créole (1996), de Roch Voisine (2000), d'Henri Dès (2001), de Florent Pagny (2006), Roberto Alagna (2007), d'André Manoukian et la Chorale des montagnes (2013), de Kendji Girac et la Chorale des Petits Chanteurs d'Asnières (2018)…
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À la fin de l'été 1941, au casino d'Aix-les-Bains, Mistinguett présente à Tino Rossi la belle danseuse niçoise Rosalie Cervetti, dite Lilia Vetti (23 septembre 1923- 14 mars 2003), la femme de sa vie, comme il le lui chantera en Mars 1977.
Tino Rossi l'épouse le 14 juillet 1948 à Cassis (mention manuscrite sur l'acte de naissance de Tino Rossi), dont le maire S.F.I.O est son ami le médecin et Résistant Emmanuel Agostini, le parrain du bébé déjà né le 22 mai 1948.
Ci-dessus : Tino, Lilia en compagnie de Laurent, dit "Poupie", encore à l'âge de l'innocence.
Photographies Lido - à gauche : 1949 / à droite : 24 mai 1950 - Coll. C. R-V.
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Tino et Lilia Rossi chez eux, au 21, boulevard Richard Wallace à Neuilly-sur-Seine, en 1961.
Photographie Imapress - 1961 - Coll. M. Roger Pascal.
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En 1946, Tino Rossi, au sortir de la guerre, a repris le chemin des studios de cinéma. Il est très occupé par le tournage de deux films en une seule année : Le Gardian et Destins ainsi que par les enregistrements de disques en studio.
En 1947, au mois d'avril, les écrans parisiens du Paramount et du Paris accueillent Le Chanteur inconnu, le second film d'André Cayatte tourné avec Tino Rossi, après Sérénade aux nuages (1945). Pour les besoins de ce « mélodrame à suspense », remake d'un film de 1931 avec le ténor Lucien Muratore ; Tino est entouré de Raymond Bussières, Lilia Vetti, Maria Mauban et Lucien Nat, il chante Chopin, Brahms et Lalo.
En 1948, Tino Rossi tourne d'abord le film Deux Amours, réalisé par Richard Pottier, où Tino tient un double rôle, dans un triangle amoureux entre deux frères jumeaux et une femme. C'est la deuxième fois où Tino Rossi interprétera un double rôle, reprenant en cela la recette éprouvée du film Destins.
Puis Tino se lance dans le rôle du grand compositeur Franz Schubert dans le film La Belle Meunière de Marcel Pagnol, aux côtés de Jacqueline Pagnol, de sa fille Pierrette (également comédienne dans la troupe de Robert Dhéry, « Les Branquignols ») et de Lilia Vetti. Le moulin de La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes) offre les décors et Tony Aubin (1907-1981), chef d'orchestre et professeur de composition au Conservatoire de Paris, les arrangements musicaux de grande qualité.
Ce film présente la particularité d'exister en deux versions : la première en noir et blanc tournée en 1947 qui a été détruite par le réalisateur comprenait notamment la chanson Les fleurs du meunier non reprise dans la seconde version en couleur tournée en 1948.
La Belle Meunière est en effet le premier film en couleur tourné en France par des Français avec un procédé français, celui mis au point avant la Seconde Guerre mondiale par les frères Armand et Lucien Roux. Malheureusement, nécessitant des moyens de projection spécifiques onéreux, ce procédé ne fera pas long feu malgré l’enthousiasme du New-York Times : « Nous avons vu les plus belles prises de vue qui aient jamais paru sur un écran. »
En 1949, Pierre de Hérain réalise le film policier Marlène, où Tino Rossi tient le rôle d'un chanteur contraint par les événements à se transformer en détective privé pour mettre fin aux agissements d'une bande de malfaiteurs dirigée, l'apprendra-t'on ultérieurement par une femme, la charmante Lily Fayol dont Tino tombera naturellement amoureux et lui chantera tout son amour pour elle...
En 1950, Jean Stelli réalise autour de lui le film Envoi de fleurs, la seule biographie filmée et romancée, du grand compositeur français Paul Delmet. L'occasion pour Tino Rossi de chanter à Suzanne (Micheline Francey) quelques-uns des airs les plus connus de l'artiste montmartrois de la Belle Époque... et de mourir (tuberculeux) pour la troisième et dernière fois au cinéma après une vendetta dans L'Île d'Amour et un suicide dans Le Gardian.
En 1951, Maurice de Canonge réalise le film Au pays du soleil, une reprise filmée d'une opérette marseillaise de Vincent Scotto de 1932 qui se déroule essentiellement sur le vieux port de Marseille dans une ambiance pagnolesque. Ce film a beaucoup fait plaisir à Vincent Scotto arrivé à la fin de sa vie ; Tino n'ayant jamais oublié qui lui a procuré ses premiers grands succès.
En 1952, Jacques Daniel-Norman réalise le film Son dernier Noël, un film très triste sur la fin de vie d'une enfant condamnée par une leucémie, où Tino et tous les gosses du quartier vont lui apporter un peu de chaleur dans l'ultime épreuve.
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En 1946, cela fait plus d'une année que Tino Rossi n'a plus chanté en public et ne sait pas s'il est encore désiré sur scène.
Ci-dessus : au cours d'un reportage - façon "pris sur le vif", Tino chez lui dans son bureau, 35 rue de Berri à Paris (5ème étage).
Photographie X - Février 1946 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : au cours d'un reportage - façon "pris sur le vif", Tino et son cuisinier particulier chez lui, 35 rue de Berri à Paris (5ème étage).
Photographie X - Février 1946 - Coll. C. R-V.
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Ci-contre : Tino Rossi faisant sa rentrée à l'A.B.C. de Paris en Mars 1946. Photographie X - Mars 1946 - Coll. C. R-V.
Ci-dessus : grande affiche sur colonne Morris à Paris, annonçant Tino Rossi à l'A.B.C à partir du 1er mars 1946.
Photographie Paul Gobet - Mars 1946 - Coll. C. R-V.
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Ci-contre : Tino Rossi et Lilia Vetti sur la Croisette.
Photographie Keystone - Septembre 1946 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi et Lilia Vetti en grande tenue pour le Festival de Cannes, sur la Côte d'Azur.
Photographies Lido - Septembre 1946 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi est à Monte-Carlo en Octobre 1946. Complètement à gauche : O'Dett - célèbre artiste de cabaret / chanteur / travesti.
Photographie Lido - 14 octobre 1946 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : portrait d'art Tino Rossi des années d'après guerre.
Photographie Iris - 1946/47 - Coll. C. R-V.
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En 1947, Tino Rossi va parcourir le Nouveau Monde pendant 8 mois et accomplir sa tournée musicale sur le continent américain accompagné du pianiste Norbert Glanzberg...
Ci-dessus : Tino Rossi à Paris - Gare du Nord, en partance pour la Grande-Bretagne, le 28 janvier 1947. Il signe un dernier autographe à une admiratrice juste avant son départ. Tino est accompagné de son impresario Félix Marouani.
Photographie AFP - 28 janvier 1947 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi et Lilia Vetti accompagnés de Félix Marouani (à dr.), à la table du HMS Queen Mary, pendant la traversée transatlantique GB - Canada.
Photographie X - début Février 1947 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi qui chante en direct à plusieurs reprises en soirée sur les ondes de la radio argentine Radio-Belgrano - LR3, lors de son périple en Amérique-du-Sud.
Photographies X - été 1947 - Coll. C. R-V.
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En 1948, Tino Rossi va aussi beaucoup chanter en gala, entre les tournages de ses deux films :
Ci-dessus : cliché promotionnel pour l'A.B.C de Paris, avec guitare fantaisie.
Photographie Lipnitzky - Février 1948 - Coll. C. R-V.
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En 1949, Tino Rossi est très occupé par le tournage des deux films Marlène puis Envoi de Fleurs.
Ci-dessus : départ du Tour de Corse cycliste 49' - de la place De Gaulle à Ajaccio, pour la première étape Ajaccio - Île-Rousse.
Photographies X - 19 août 1949 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi en vacances à Ajaccio. Célébrité faisant, il attire tout le monde, bien que les Ajacciens sachent ne pas l'assaillir.
Photographies X - Août 1949 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi, son épouse Lilia et son fils Laurent en vacances à Saint-Paul-de-Vence.
Photographies Lido - Septembre 1949 - Coll. C. R-V.
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Au début des années 1950, Tino Rossi est un chanteur plus que confirmé, avec une Association des Amis de Tino Rossi - AATR - toute acquise à sa cause.
Ci-dessus : carte de membre de l'Association des Amis de Tino Rossi datant de 1950 (Coll. C. R-V.)
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Ci-contre : Secrétariat de Tino Rossi au Président de l'AATR - Vœux de Bonne Année 1954 aux membres de l'association.
Ci-dessus : Tinorossistes lors de la réunion de l'AATR écoutant Tino au pick-up.
Photographie X - 15 août 1954 - Coll. C. R-V.
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En 1950, Tino Rossi est en tournée internationale dans plusieurs pays et continents.
Ci-dessus : la file d'attente pour rentrer au Théâtre Saint-Denis à Montréal (Canada français) fin Janvier 1950, pendant la tempête de neige. Pour voir Tino chanter.
Photographie Casavant - Janvier 1950 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : la rencontre Tino Rossi - Bing Crosby à Paris.
Photographie X - 12 mai 1950 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus, de g-à-d : Vincent Scotto, Édouard Delmont et Tino Rossi, présents pour la célébration des 20 ans du film Marius, de Marcel Pagnol.
Photographie Éclair-Mondial - 12 juin 1950 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : une semaine plus tard, pour fêter les 20 ans du film Marius en se remettant en condition "marseillaise", une partie de pétanque mémorable se tient le 19 juin 1950 dans l'après-midi, à l'initiative du Club des Marseillais de Paris, sur les Champs-Élysées.
Photographie AGIP - 19 juin 1950 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi devant l'entrée du Picadilly Theatre, à Londres, où il va enfin honorer de sa présence le public de Grande-Bretagne, très friand de ses enregistrements dès le début de sa carrière.
Photographie Matthew's - 16 octobre 1950 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino et Lilia Rossi en visite à l'Acropole d'Athènes, devant les Caryatides de l'Erechtheion, en Décembre 1950, lors de leur tournée en Grèce.
Photographie X - Décembre 1950 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi devant le Sphinx et la pyramide de Khéops, lors de son passage par l'Égypte.
Photographie X - Décembre 1950 - Coll. C. R-V.
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En 1951, peu de déplacements retrouvés.
En 1952, Tino Rossi récidive quatre semaines de plus à l'A.B.C en Mars-Avril, fait une tournée au Canada français, puis participe, avec Charles Trenet, au Tour de France cycliste, en tant que chanteur pour le Podium-Caravane de Paul Ricard qui réunit des foules énormes d'admirateurs venus assister à son tour de chant quotidien, si bien que son exfiltration chaque soir en est rendue très compliquée et particulièrement épuisante.
Ci-dessus : Tino Rossi sur la scène du Théâtre Sébastopol à Lille, accompagné de ses musiciens.
Photographie X - 6 février 1952 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi et André Dassary partent, de la Gare Saint-Lazare, en tournée pour le Canada.
Photographie X - 3 avril 1952 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi et André Dassary partent, de la Gare Saint-Lazare, en tournée pour le Canada.
Photographie Belam - 3 avril 1952 - Coll. C. R-V.
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Ci-contre : billet d'entrée au gala Tino Rossi à Chicoutimi le 6 mai 1952 (Coll. C. R-V.)
Tino Rossi et Annie Cordy au studio 12 de la RTF pour une émission radiodiffusée en direct.
Photographie Éclair Mondial - 20 juin 1952 - Coll. A. Brochet.
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Ci-contre : tract publicitaire annonçant la tournée du Tour de France, avec Tino Rossi. (Coll. C. R-V.)
En 1953, ce sera l'année des derniers grand récitals étalés sur plusieurs semaines que donnera Tino Rossi. Il décide de ralentir son rythme effréné (tout est relatif).
Ci-dessus, de g-à-d : Françoise Arnoult et Henri Verneuil félicitent Tino Rossi après son triomphe à l'Alhambra.
Photographie Images de Paris - 8 février 1953 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus, de g-à-d : Tino Rossi en séance de dédicaces improvisée sur le perron de l'Alhambra, après le spectacle.
Photographie Images de Paris - 8 février 1953 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Lilia Rossi, Tino Rossi et Denise Varène (chanteuse de la troupe de Jacques Hélian et son orchestre) au cours d'un repas pendant la tournée Super Circus.
Photographie X - Mai/Juin 1953 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Jean Marco, Achille Zavatta et Tino Rossi pendant une partie de pétanque, un jour de relâche, au cours de la tournée du Super Circus.
Photographie X - Mai/Juin 1953 - Coll. A. Brochet
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Photographies X - Novembre 1953 - Coll. C. R-V.
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En 1954, après avoir tourné l'automne précédent dans le film Tourments réalisé par Jacques Daniel-Norman, avec Blanchette Brunoy, où Tino est confronté au sujet complexe de l'adoption, l'acteur Tino Rossi décide de s'éloigner du cinéma.
Mais avant ceci, Tino accepte de participer à la fresque cinématographique Si Versailles m'était conté après que Sacha Guitry lui ait dit : « M. Rossi, depuis vingt ans, votre voix fait chavirer la France. Je vais recréer pour vous la plus belle des fêtes vénitiennes que Versailles ait connue, à rendre envieux Louis XIV en personne. M. Rossi, voulez-vous paraître dans mon film pour chanter et nous enchanter ? »... Et sur fond d'un grandiose feu d'artifice, le gondolier Tino Rossi chantera Fenestra bassa, une chanson italienne du XVIIe siècle qui n'a jamais été enregistrée sur disque.
Ci-dessus : Tino Rossi et Luciano Tajoli, célèbre chanteur transalpin, dans un restaurant parisien, lors du Festival de la Chanson Italienne du 24 au 26 avril 1954.
Photographie Lazzari - Avril 1954 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : la villa de Tino Rossi à Ajaccio - le Scudo - occupée pour son premier été.
Photographies X - Juillet 1954 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi sur scène, en gala à Caudry, accompagné à la harpe par Pierre Spiers.
Photographies X - 8 septembre 1954 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi à l'issue du gala à Caudry, en pleine conversation avec René Cokaïko, membre belge du Club Tino Rossi.
Photographie X - 8 septembre 1954 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi à Caudry, avant le début de son tour de chant, vient prendre la température du public sous le chapiteau.
Photographie X - 8 septembre 1954 - Coll. C. R-V.
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Ci-dessus : Tino Rossi, à la porte de sa loge (une roulotte du Cirque Zavatta), en discussion avec Achille Zavatta, avant le début du spectacle à Caudry.
Photographie X - 8 septembre 1954 - Coll. C. R-V.
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Suite de la biographie de M. Tino Rossi en cliquant sur le lien ci-dessous :
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